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L’année 1965-1966

Il est possible que nos lecteurs se posent des questions en ce qui a trait aux nombres et aux endroits dans la province où habitent les Franco-Albertains en 1965-1966. Certains seraient peut-être tentés de croire que les francophones se sont surtout installés dans les grandes villes. Et c’est vrai que la communauté francophone d’Edmonton a toujours été particulièrement importante du point de vue des nombres.

De nombreux francophones font partie des grandes paroisses catholiques et françaises de la ville d’Edmonton. Or, en 1965-1966, la paroisse Saint-Joachim, la plus vieille paroisse catholique de la ville, regroupe 1 900 canadiens-français. La paroisse de l’Immaculée-Conception se compose de 900 personnes de langue française. La nouvelle paroisse de Saint-Thomas d’Aquin qui a à peine six ans regroupe 150 foyers et 650 canadiens-français. Des 1 266 personnes qui font partie de la paroisse Sainte-Anne plusieurs sont des francophones. Pour ce qui est de la ville de Calgary, on estime que la population francophone de Calgary se chiffre à environ 5 000 personnes à l’époque.

Mais les canadiens-français se sont aussi installés dans de nombreux villages un peu partout en province et c’est parce que le nombre de ces villages peuvent surprendre plus d’un que nous jugeons important d’en faire la liste. Ainsi en 1965-1966, les Franco-Albertains se retrouvent

  • à Atmore (155 canadiens-français)
  • à Beaumont (700 canadiens-français)
  • à Bonnyville (1 511 canadiens-français)
  • à Brosseau (119 canadiens-français)
  • à Chauvin (232 canadiens-français)
  • à Cluny (163 canadiens-français)
  • à Cold Lake, à Donnelly (780 canadiens-français)
  • à Eaglesham (200 canadiens-français)
  • à Falher (1 396 canadiens-français)
  • à Fort Kent (390 Canadien français)
  • à Girouxville (1 030 canadiens-français)
  • à Guy (490 canadiens-français)
  • à Jean-Côté (695 canadiens-français)
  • au Lac-la-Biche (400 canadiens-français)
  • à LaCorey (136 canadiens-français)
  • à Lafond (336 canadiens-français)
  • à Lamoureux (200 canadiens-français)
  • à Legal (1 100 canadiens-français)
  • à Marie-Reine (329 canadiens-français)
  • à McLennan (768 canadiens-français)
  • à Morinville (883 canadiens-français)
  • à Nampa, à Picardville (331 canadiens-français)
  • à Plamondon (620 canadiens-français)
  • à Saint-Albert (515 personnes de langue française)
  • à Saint-Edouard (260 canadiens-français)
  • à Saint-Isidore, à Sainte-Lina (320 canadiens-français)
  • à Saint-Paul (2 250 canadiens-français)
  • à Saint-Vincent (280 canadiens-français)
  • à Spirit-River (125 canadiens-français)
  • à Tangente (545 canadiens-français)
  • à Therien

Et que vit la communauté francophone en 1965-1966? Depuis 1955 et le début du mandat du président Me André Déchène, l’ACFA a entrepris de se moderniser afin de répondre davantage aux besoins de la communauté. C’est aussi à ce moment que datent les efforts de laïciser l’association en faisant comprendre aux laïques que le développement de la communauté est une responsabilité qui leur revient aussi.

Or, en 1966 les membres du clergé et des communautés religieuses occupent encore beaucoup de place dans la communauté francophone. Ils font une grande partie du travail dans les écoles et dans les divers organismes qui ont été développés pour assurer la survie du fait français en Alberta. Plus de 33 membres du clergé séculier, 3 membres des Rédemptoristes et 64 Oblats de Marie-Immaculée oeuvrent en Alberta. En ce qui a trait aux communautés religieuses, 64 Filles de Jésus et 40 Soeurs d’Evron travaillent dans les écoles et les hopitaux de la province. Or, ce nombre ne comprend pas les nombreuses religieuses qui font partie des autres congrégations : les soeurs de Sainte-Croix, les religieuses de l’Assomption, les Soeurs de la Providence, les Filles de la Sagesse, les Filles de la Providence, les soeurs de la Miséricorde, les Oblates du Sacré-Coeur, les petites Filles de Saint-Joseph, les Religieuses Hospitalières de Saint- Joseph, les Miliciennes du Rosaire, les Oblates Missionnaires de Marie-Immaculée etc…

Dans le domaine de l’éducation, la communauté a aussi fait ce que l’on considère à l’époque comme étant de grands progrès. Le collège d’Éducation de Saint-Jean se développe bien. On a aussi réussi à faire reconnaître le français comme langue d’enseignement en 10e, 11e et 12e année au collège Saint-Jean et à l’Académie Assomption. De plus, ces deux institutions ont été reconnues par les Écoles séparées d’Edmonton comme étant des endroits d’excellence où un programme de français plus avancé est enseigné. Les dirigeants de la communauté croient même que les améliorations sont telles que la communauté a épuisé au maximum toutes les possibilités de la loi scolaire telle qu’elle existe à l’époque et que lors des prochaines étapes il faudra surtout chercher à obtenir des amendements à la loi existante.

En 1965, Lucien Maynard est réélu président de l’ACFA et le congrès annuel a lieu à Bonnyville les 5 et 6 novembre 1965. Pour mieux servir la communauté, l’ACFA s’est aussi donné un service de placement jugé des plus utiles tant par ceux qui cherchent de l’emploi que par ceux qui cherchent du personnel qualifié.

Sur le plan des relations externes, les Franco-albertains entretiennent des relations de plus en plus étroites avec le Service d’outre-frontières du ministère des Affaires culturelles du Québec, avec le Conseil de la vie-française, avec le Mouvement Desjardins, avec la Fédération canadienne des Associations d’Éducation, avec l’Association canadienne des éducateurs de langue française et avec la Fédération canadienne-française de l’Ouest. De plus, on a obtenu du ministère des Postes que l’affiche qui doit paraître sur le nouveau Bureau de poste à Edmonton soit bilingue ainsi que l’assurance que toutes les affiches qui seront apposées sur les bureaux de poste à travers le Canada, à l’avenir, seront bilingues.

Quarante ans plus tard, nous savons que suite à la publication des rapports de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, la communauté francophone de 1965-1966 va bientôt vivre des changements substantiels en matière d’éducation française, ainsi que dans le domaine des services en français. Mais en 1966, rien de cela ne peut être prédit et la communauté doit se contenter d’espérer que les mémoires présentés à la Commission royale d’enquête le 6 décembre 1965 par l’ACFA, par les étudiants universitaires du collège Saint-Jean, par l’AEBA et par la Fédération canadienne-française de l’Ouest sauront porter fruit.

Enregistrements audionumérique

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Le texte et l'enregistrement sont en anglais seulement.


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